INSÉCURITÉ GRANDISSANTE DANS LE NORD-KIVU
RDC : des étudiants interpellés puis relâchés par la police nationale dans le Nord-Kivu

Soixante-cinq personnes se présentant comme des étudiants de l'Institut supérieur des techniques appliquées ISTA-GOMA ont été interpellées par les services de sécurité le mardi 27 octobre 2020 à 4 heures du matin pendant qu'elles menaient selon elles, des activités sportives à proximité du campus du lac.
Immédiatement transférés dans les locaux de la police nationale, ces étudiants ont été présentés dans la journée au Gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, par le commissaire divisionnaire adjoint, Aba Van Ang.
« Nous faisons notre travail. En cette période délicate, où la ville de Goma fait face à une insécurité chronique, nous sommes obligés de faire de la prévention » nous a signifié le commissaire divisionnaire adjoint, Aba Van Ang.
Afin d’être assuré qu’il s’agissait bien d’étudiants abordant régulièrement les couloirs de l'ISTA- GOMA, l'autorité provinciale a dû convoquer le Directeur Général et le porte-parole de l’association estudiantine de cette institution supérieure. Apres cette séance d’identification partielle, le Gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita a pris la parole. Il a tenu a signaler à ces jeunes majeurs, qu’il est important pour eux d’avoir une attitude civique et d’agir avec discernement. Il a également signifié qu’une enquête approfondie sera diligentée afin de s’assurer que ces 65 personnes sont tous des étudiants et ceux qui ne le sont pas, seront punis par la loi.
Prenant à son tour la parole, Sebuke Simenya jean Népon, Directeur Général Général de l'ISTA- Goma , « nous contrôlons les mouvements des étudiants de 8 heures jusqu'à 17 heures. Certains viennent de Mugunga, Majengo et ailleurs, donc pour moi, l’absence de campus, est une menace, dire qu'ils faisaient le sport parce qu'il y avait l'investiture d'un nouveau porte-parole, c'est un mensonge grave » a-t-il dit.
Le premier citoyen de la province a rappelé à la population, que dans le cadre de la lutte contre l'insécurité urbaine à Goma, elle se devait de faire confiance aux services de sécurité et de dénoncer tout mouvement suspect.
À noter que ces 65 jeunes ont étés libérés et que l’enquête suit toujours son cours.
Journaliste